Ste Marie de l’Incarnation
Marie Guyart naît à Tours le 28 octobre 1599, de Florent Guyart- maître boulanger – et de Jeanne Michelet. Sa vie spirituelle et mystique s’incarne d’abord dans sa famille et dans une vie laïque, puis dans la vie consacrée : elle entre au couvent des Ursulines à l’âge de 32 ans .
Huit années plus tard, le 4 mai 1639, répondant à un appel intérieur, avec deux autres compagnes, elle quitte la France pour le Canada, à peine découvert, afin d’y rejoindre l’Eglise naissante et de travailler à son implantation.
Elle fonde le monastère des Ursulines de Québec et la première école de filles en Amérique du Nord, pour les jeunes filles indiennes et celles de la colonie. Elle meurt le 30 avril 1672. Elle est considérée comme la Mère de cette Nouvelle France.
Marie de l’Incarnation nous a laissé de riches écrits spirituels, dans une langue claire et alerte, notamment deux relations autobiographiques, l’une rédigée en 1633 au couvent de Tours à la demande de son confesseur et une seconde rédigée à Québec en 1654 à la demande de son fils, devenu bénédictin de St Maur. Sa correspondance impressionnante est une source précieuse, aussi bien pour les chercheurs (historiens, géographes, théologiens…) que pour ceux qui veulent trouver près d’elle inspiration et conseils spirituels.
Le 22 juin 1980 l’Eglise, par la voix de Jean Paul II, déclarait Marie Guyart de l’Incarnation bienheureuse et la qualifiait de « maîtresse de vie spirituelle », nous invitant ainsi à puiser dans son témoignage simple et lumineux des repères pour notre propre vie de relation à Dieu. Elle a été canonisée le 3 avril 2014 par le pape François.