Bienheureuses martyres de Valenciennes
« Nous sommes prêtes, toutes six, à donner notre vie pour Jésus-Christ. C’est que le sang de Celui qui est mort pour moi lavera toutes mes offenses, celui que je dois verser uni au sien, me donnera une grande confiance en ses bontés…j’espère qu’Il me fera part de ses miséricordes. »
Telle est l’une des dernières paroles prononcées par une des Ursulines de Valenciennes en 1794. En effet, alors que la France est au cœur de la tourmente révolutionnaire, de nombreux religieux, religieuses, prêtres ou évêques sont victimes de la persécution. C’est le cas des Ursulines à différents endroits de France. À Valenciennes, onze religieuses Ursulines meurent pour rester fidèles à leur foi. Béatifiées le 13 juin 1920 par le pape Benoît XV, retour sur le parcours de ces religieuses qui n’ont pas eu peur du martyr pour rester fidèles au Christ. Plusieurs sources sont utilisées afin de dresser l’histoire de ces évènements. D’abord, le récit de Mère Honoré, qui, venue se réfugier à Mons après le martyre des Ursulines du premier groupe, raconte à ses sœurs tout ce qu’il s’est passé. Ainsi, ce récit est précieux car il est de première main et bien souvent, coïncide avec les informations contenues dans les archives révolutionnaires. Ensuite, à partir des différents témoignages, des pièces de théâtre ont été réalisées pour évoquer ces évènements. Bien que certains éléments puissent être contestables, le fond est globalement vrai parce qu’il coïncide avec les autres informations dont nous disposons. Enfin, au cours des procès préparant la béatification des Ursulines martyres, des personnes ont témoigné sous serment de ce qui leur avait été transmis concernant le déroulement des évènements.